Vous êtes allergique aux chats mais vous en côtoyez un tous les jours ? Certains vous diront qu’à force d’être en contact avec ce félin, votre corps va s’habituer à sa présence et les symptômes de votre allergie vont disparaître progressivement. Mais est-ce vraiment le cas ?
Bon à savoir : 25% des Français seraient allergiques aux chats !
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L’allergie aux poils de chats n’existe pas
Si vous pensiez depuis toujours être allergique aux poils de chats, sachez que cela n’existe pas. Mais rassurez-vous, les symptômes si agaçants (éternuements, yeux qui piquent…) que vous ressentez face à un félin ne sont pas le fruit de votre imagination, ils existent bel et bien. Cependant, ce n’est pas aux poils des chats que votre corps réagit, mais à une protéine bien particulière contenue dans leur salive, leurs urines et les squames de leur peau : la Fel d1.
Or, c’est bien connu, nos amis félins passent une grande partie de leur journée à faire leur toilette. C’est donc en se léchant qu’ils déposent la protéine Fel d1 sur leurs poils. Puis, ces derniers, en tombant, s’accrochent aux meubles et tissus et se dispersent dans l’air. Ils entrent alors en contact avec vos narines ou vos paupières, déclenchant la réaction allergique si reconnaissable.
À noter que d’autres protéines peuvent être allergisantes chez les chats, mais la Fel d1 est la plus courante.
Tout le monde ne développe pas une immunité
Avant toute chose, il est bon de rappeler que, contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’allergie aux chats n’est pas liée à une absence d’immunité, mais plutôt à une réponse immunitaire excessive. En effet, en présence d’un allergène, le corps va faire travailler de façon exagérée ses cellules de l’immunité afin d’éradiquer ce corps étranger.
Et c’est l’activité intense de ces cellules qui déclenche la réaction inflammatoire et donc les symptômes allergiques que l’on connaît. Ainsi, une personne allergique aux chats est en réalité une personne « trop » immunisée aux chats.
Si une personne de votre entourage (ou vous-même) possède un chat et que vous n’avez pas d’autre choix que de le côtoyer presque quotidiennement, il est effectivement possible que votre allergie diminue avec le temps. En effet, petit à petit, votre corps s’habituera à l’allergène et ne le considèrera plus comme un envahisseur. Ce principe d’exposition prolongée a d’ailleurs fait ses preuves pour combattre les allergies alimentaires.
Toutefois, cela n’est pas systématique. Au contraire, ce contact permanent avec l’allergène peut également avoir l’effet inverse. L’allergie risque alors de s’accentuer jusqu’à devenir vraiment problématique. Vous pourriez par exemple développer une réaction asthmatique sévère ou être victime d’un choc anaphylactique.
Par ailleurs, il y a fort à parier que, même si vous développez une « immunité » et que vos symptômes diminuent, cela ne concernera que le chat auquel vous êtes régulièrement exposé. Vous serez probablement tout autant allergique qu’avant aux autres félins. À noter cependant que tous les chats n’ont pas le même pouvoir allergisant.
Comment diminuer les symptômes d’une allergie aux chats ?
Si vous ne pouvez pas faire autrement que vivre avec un chat mais que vos symptômes vous gâchent la vie, il existe des astuces pour éviter qu’ils ne vous handicapent trop :
- Adopter un chat à poils courts, voire même si possible sans poils (Sphynx, Devon Rex…).
- Adopter une femelle, qui produira normalement moins de protéine Fel d1 qu’un mâle. Sinon, penser à faire castrer le mâle.
- Passer régulièrement l’aspirateur, notamment sur le canapé, les fauteuils, le lit ou encore les tapis.
- Aérer votre intérieur quotidiennement.
- Nettoyer fréquemment à la machine les couchages que votre chat affectionne pour faire sa sieste.
- Interdire à votre chat l’accès aux pièces qui contiennent de la moquette.
- Brosser votre chat tous les jours afin d’empêcher un maximum de poils de se propager dans l’air. Si possible, effectuer le brossage à l’extérieur.
- Changer et nettoyer régulièrement la litière.
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